Le 7 d'épées
Nous attendons ce qu’il y a de mieux de nos amis, de notre famille. Nous souhaitons que nos collègues, notre hiérarchie nous soutiennent dans le labeur, dans les difficultés. Le client restera roi tant qu’il paiera, et l’entreprise sera saluée tant que son travail sera bien fait. On pourrait parfois admettre une erreur, une omission, un arrangement avec la vérité tant que l’impact n’est pas trop violent. Et si d’aventure une personne ne posséderait aucune qualité, nous saurions à quoi nous attendre. Mais qu’advient-il lorsque nous faisons face à quelqu’un en qui nous avons toute confiance, une personne à qui nous pourrions confier deniers, maison et conjoint, et tout à coup ; le drame. Mille couteaux vous déforment le dos, vous perdez tout et vous ne voyez la provenance des coups qu’au dernier moment. La plus belle personne au monde vous a mis plus bas que terre et vous risquez de ne jamais vous en relever. Le 7 d’épées est cette belle personne qui vous a patiemment charmé pour que vous puissiez mieux lui servir de paillasson. Le 7 d’épées, dans le RWS, s’empare de vos armes et vous en sentirez mieux le tranchant quand elles vous transperceront.
Je n’ai actuellement qu’une version du 7 d’épées et sa banalité m’effraie. Une belle dame, pour représenter le charme, un poignard pour la trahison et l’assassinat. Un fond obscur parce qu’il est convenu que les trahisons brillent mieux dans le noir. Les coups de poignard seraient-ils comme des phares dans la nuit ? Pourquoi pas. La mort de César en est un parfait exemple.
Et toi, lecteur ? Sens-tu encore ta chair se déchirer quand te revient en mémoire une chute à laquelle tu n’aurais jamais pensé ?
Je vous suivrai partout,
Je serai votre bouclier,
Votre compagnon d'infortune.
Je partagerai vos peines,
J'affronterai tous les danger pour vous servir,
Tel un fidèle écuyer.
Je ferai face à tous les périls qui vous menaceront,
Je serai votre épée qui pourfend vos ennemis
Je suis lié à vous à jamais.
En vérité,
Il n'y a qu'à la dernière phrase que je vous demanderai ceci :
Tournez moi votre dos,
Que je puisse y planter mon couteau