Tarot et Substack : un p'tit point
Un gros, en fait
Je ne souhaitais pas polluer les mailbox, donc :
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Ça fait à peu près 10 mois que je traîne mes guêtres sur Substack. On m’a incité à y poser les pieds, ça a titillé ma curiosité et au final… Ben… Je me demande toujours un peu ce que je fais là ^^. Je n’ai pas tendance à structurer mes publications (la flemme), je vais tâcher de faire un effort (et merde /o\)
En intro, je parle de Substack, mais en fait, je vais commencer par le Tarot
[Tarot] Mais qu’est ce qui m’a pris de me lancer dans ce jeu ?
[Tarot] Historique et point d’étape
[Substack] Qu’est ce que je fais encore sur Substack ?
[Substack] Où est la francophonie ? (counter DTC et counter Patrick Juvet)
[Substack] Notes Vs Posts ? La guerre ou la complémentarité ?
Me reste plus qu’à tenter une conclusion
[Tarot] Mais qu’est ce qui m’a pris de me lancer dans ce jeu ?
Je n’ai pas de goût pour l’ésotérisme. À la base, pour moi, le jeu de Tarot est avant tout un jeu de plis, comme la belote. J’y joue rarement, et plutôt à 5, à 4 je le trouve ennuyeux. Un peu comme beaucoup, je connais le Tarot divinatoire de loin, surtout celui de Marseille, mais avant que je ne m’y intéresse, il n’avait pas beaucoup de sens pour moi. Il n’empêche, avant que je ne sache ce qu’est le Tarot RWS, je dois admettre que j’avais vu auparavant des jeux plutôt jolis. Vraiment des trucs sympas à regarder, pour certains carrément magnifiques. L’esthétique de certains jeux est vraiment attirantes. Ça fait un bon point de départ, pour s’intéresser à quelque chose, non ?
Si je continue à croiser les angles de l’esthétisme et des cartes, j’ai aussi été longtemps un joueur de Magic, vous savez, ce jeu super compliqué et super cher avec plein de jolies cartes ?
Le véritable déclencheur, ça a été de voir quelqu’un travailler sur un oracle et d’avoir dans une petite mesure participer à ce travail, au risque de m’impliquer un peu trop dans une œuvre qui n’était pas la mienne. Ça m’aurait pas déplu, hein, mais c’était pas mon job. Je faisais quoi, alors, avec ce projet qui m’avait plu ? Faire mon propre oracle ? Sincèrement, c’eut été une très belle idée, mais ça demande un travail de fou et je n’étais pas suffisamment patient pour ça. Sans oublier qu’à côté, il y a le taf, le sport et les amis.
Bon. Soit.
Et bien, le Tarot, ce sont des archétypes tout prêts. Ce sont des cartes qui racontent un parcours de la vie, de l’humanité, avec ses phases, ses réussites, ses échecs et ses sensations. Le script a déjà été écrit, le premier travail est un travail de recherche plus que de création. Ça facilite énormément la tâche. Enfin, du moins, c’est ce que je croyais… Ça fait deux ans et demi que j’y suis et je n’ai toujours pas terminé uhuhuhu ^^
[Tarot] Historique et point d’étape
Le point de départ est donc le jeu de quelqu’un d’autre. J’ai aussi une sœur qui s’intéresse au Tarot, ça m’a grandement aidé à certains carrefours (gloire à elle, soit-elle bénie pendant les éons à venir). Le projet Tarot s’est accompagné d’une véritable envie de dessiner, d’une manière plus propre que ce que je pouvais faire auparavant avec simplement des feuilles A4 de 90g, des critériums ou des Bic. Je n’avais pas très envie de m’équiper d’un atelier, d’autant plus que je n’ai aucune expérience en arts plastiques. Rooooh, pis je bosse dans l’informatique, après tout ! Pourquoi ne pas s’équiper d’une tablette graphique ? C’est pas cher et ça prend pas trop de place. Ça me fait aussi une expérience que je peux transmettre à mes élèves (âgés) en numérique. Craignant un investissement inutile, j’ai pris un truc pas trop cher à 40€ dont je ne me souviens plus trop de la marque. Je ne m’en sers plus chez moi, mais je l’ai recyclé au boulot : elle fonctionne toujours très bien mais il faut avouer qu’elle impose une position de travail inconfortable en gardant les yeux fixés à l’écran pendant que la main est déportée. J’en ai retiré une bonne expérience et l’envie de passer à quelque chose de plus confortable : une xp-pen à 400€. J’aurais du mal à m’en passer, maintenant, ça m’a donné énormément de plaisir à dessiner. Je continue à faire mes croquis sur papier avec un criterium que je scanne et que décalque avec krita. Si un jour le côté technique intéresse quelqu’un, peut-être que je m’y attarderais.
La première carte est née le 1er janvier 2023 (c’est beau, non ?). C’est le bateleur (à ce moment, mes recherches et ma façon de nommer partaient vers le Tarot de Marseille). J’étais franchement content. Très loin d’avoir un cadre bien défini, j’avais une ébauche qui permettait de rebondir. Je me suis véritablement embarqué dans mon premier jeu.








J’ai dû passer 6 mois sur ce jeu. C’était frénétique, je pense. C’est ça, les gamins, quand ils ont un nouveau jouet : ils l’usent jusqu’à l’os. Je me suis amusé sur ce premier jeu, mais avec le recul, je le trouve complétement raté ^^ Malgré tout, bien que bourré de maladresses, je lui garde une certaine tendresse, parce que finalement, à défaut d’être abouti, il s’est révélé initiatique.
Il existe un set complet de ce premier jeu, et avant même l’avoir fini, j’ai commencé ma deuxième version. La frustration de ne pas avoir réussi quelque chose qui me plaise au premier coup m’incitait déjà à tâter d’autres terrains. Et comme je ne suis pas à l’aise avec la couleur, je me suis décidé pour une version noir et blanc en gardant la possibilité de mettre des cartes en couleur. Le soleil et la lune sont les premiers arcanes qui ont ont vu le jour.




L’élément principal qui reste quasiment partout et qui provient de ces cartes, c’est le cadre au bord arrondi. Il est maintenant présent quasiment sur tous les modèles et j’aimerais bien qu’il apparaisse sur certaines cartes où je n’ai pas réussi à le caser. C’est toujours le jeu de Tarot qui m’occupe. Bien que j’ai un set complet, j’ai l’impression d’avoir plein de trucs à refaire. Je me retrouve avec 106 modèles, la plupart de ceux qui sont en plusieurs exemplaires sont des arcanes majeurs mais je ne voudrais pas délaisser les arcanes mineurs. Bref, j’ai plein de taf qui m’attend.
[Substack] Qu’est ce que je fais encore sur Substack ?
Je suis plutôt utilisateur de Facebook. Génération X inside, paraît-il. Je n’ai pas utilisé les réseaux sociaux pendant quelques années, j’ai eu besoin d’une coupure, à un moment. Ça m’a fait louper le virage Insta, soit, mais je n’ai pas de regret. J’y ai un compte vide pour voir à quoi ça ressemble. Mais comme je ne regarde pas, je ne vois rien uhuhuhuhu. Pour twitter/X, je n’ai jamais aimé. On y trouve de bonnes punchlines, mais pour moi, c’est un réservoir à trolls qui sent pas bon. Tout le reste, je ne m’y suis intéressé que par l’actu, autant dire que je n’en connais rien, ou uniquement ce qu’on veut bien m’en dire. J’ai cru comprendre que sur Substack, beaucoup de monde venait d’Insta et linkedin. Facebook reste pour moi un réseau qu’on gère à l’échelle de l’amitié et je n’y ai pas cherché à étendre mon influence. Je vois ce que mes proches publient. Sauf que maintenant, j’ai l’impression que peu de personnes y publie quelque chose, et quand c’est le cas, c’est souvent noyé dans le bruit des algos de Facebook. Pis faut bien avouer que l’ami Zuckerberg est une tête à claques qui donne de plus en plus envie de toucher à son site avec le nez pincé. Allez, allons y franchement : Facebook, c’est un peu la raclure qui nappe le fond des chiottes. Soit, mais par quoi on remplace ? (Facebook, hein, pas les chiottes)
Substack constitue donc un nouvel espace d’expression. Ben ouais, mais il n’y a plus les potes. Je n’y connais qu’une personne. Tout le reste est peuplé d’inconnus. Bon, ok, j’y retrouverai peut-être les aventures des forums des années 2000 (spoiler : non). On est censé parler d’art, ici ? No pb, je ne suis pas un artiste mais je gratte le papier, ça peut servir de base pour réseauter. Ya beaucoup d’écrivains ? Shit, je sais pas raconter des histoires sans dessins. Ouf, les illustrateur sont tolérés (et même plus).
De fil en aiguille, j’explore Substack. Ça semble sympa, convivial, pas de troll, bienveillant, tout ça tout ça. Je vois pas mal de jolies illustrations, il y a un paquet de jolies photos, la littérature n’a pas ma préférence mais je trouve des trucs à lire. Je lisais Zeitgeist quand c’était gratuit, j’aimais beaucoup. Je comprends que ce soit passé en payant, toute peine mérite salaire, surtout quand c’est de qualité. Mais, au travers de mes explorations, bah, je n’ai pas eu envie de créer du lien. Je n’ai pas trouvé le truc qui donne envie d’impatiemment trouver les posts et les notes d’une personnes ou sur un sujet.
Je crois que je m’ennuie.
[Substack] Où est la francophonie ? (counter DTC et counter Patrick Juvet)
Ça doit être pour ça que j’écris un pavé. Je dois être habité par le saint esprit de la contradiction pour répondre à l’ennui par un truc ennuyeux (c’est que j’y passe du temps, en plus !). Et puis, faut avouer, Substack, c’est un peu mielleux, consensuel… Hmmm… Oserais-je un amorphe ? Vraiment ? Vraiment ? Naaaaaan… J’ai le sentiment que c’est la communauté francophone (et plus particulièrement française) qui est mollassonne. Je peux l’expliquer ? Nan. J’ai des solutions ? Nan. Est ce que c’est vraiment un problème ? Nan. Pourquoi je reste là ? Bah… Il ya quand même pas mal d’illustrations sympas, pas mal de photos chouettes, des trucs que je n’aurais jamais vu autrement et qui flatte l’œil. Je n’ai pas un niveau d’anglais au top mais il est suffisant pour rire ou s’intéresser à certains articles et j’ai eu l’occasion de participer à sum flux, un fanzine en anglais. Donc, synthèse rapide des quelques lignes plus haut : je me fais chier en français et je m’amuse avec les images et en anglais. Ah ! Bah ça répond au point 3 ! On sait enfin pourquoi je reste sur Substack ! Fun fact : j’ai une cinquantaine de followers (je ne sais pas comment ça se fait et je les remercie uhuhuhu) : la plupart sont anglophones, une minorité hispanophones et très peu de francophones. Ce qui veut certainement dire que la plupart des gens n’ont aucun intérêt à lire ce que j’écris, mais ils regardent mes dessins, c’est déjà chouette.
Je donne un peu l’impression de cracher dans la soupe française, mais ce manque d’investissement cocoricoesque est peut être à la mesure de la taille de la communauté. Et puis bon, à côté, il y a tout un tas de gens qui se satisfait de ce qu’on a actuellement, donc, mon avis, on peut se le carrer avec des cure-dents cloutés.
Je note aussi que les algos me renvoient surtout vers des publications principalement en anglais, parfois en espagnol et j’ai eu aussi droit à du néerlandais et de l’allemand. Finalement, ne serait-ce pas Substack qui me jouerait de vilains tours ?
J’ai essayé d’inciter des proches à jeter un œil à Substack, c’est un échec total, soit parce que mes proches ont déjà ce qu’il faut en terme de réseaux sociaux (oué, insta !), soit parce que Substack parait trop intellectuel ou élitiste. Ce dernier point me parait injustifié.
Spécial dédicace aux coachs en développement personnel et aux brouteurs : j’ai le plaisir, pour l’instant, de vous échapper encore.
[Substack] Notes Vs Posts ? La guerre ou la complémentarité ?
Je souhaitais aussi faire un point Notes/Posts. Quand je suis arrivé sur Substack, le mode principal d’expression me semblait être le post/newsletter. Un truc légèrement descendant qui permet malgré tout de réseauter et qui nécessite de s’appliquer dans l’écriture (ouééé, je sais, je ne suis pas un bon exemple). Le fait qu’on reçoive les infolettres dans les mails me semblait être mis en avant : pas besoin d’aller sur Substack, on reçoit son mag avec les chaussons dans la boîte de réception. J’ai quand même l’impression que les notes prennent le pas sur les articles. Moins préparées, plus incisives, plus… facebooklike ou twitterlike ? Elles permettent de toucher un plus grand lectorat quand on s’en sert de teaser, ce qui est chouette mais qui fait un peu panneau publicitaire. Panneau publicitaire obligatoire, sinon bye bye la visibilité, c’est dommage pour un réseau. Il y a de plus en plus de mèmes, ce que je trouve dommage : les mèmes, je les vois sur Facebook, je n’ai pas besoin de Substack pour ça. Les notes sont une incitation au doomscroll. Je ne sais pas si c’est mal ou non, je n’y vois pas d’inconvénients, mais j’ai l’impression que la nature de Substack change. Les notes servaient la promotion des posts : les posts noient maintenant la visibilité des posts. J’avoue, pour ma part, avoir plus souvent publié des notes ces derniers temps, pour montrer mes cartes.
Me reste plus qu’à tenter une conclusion
Au final, j’ai essayé d’expliquer une partie de ma démarche Tarot et ce que je ressentais de Substack. Le travail sur le Tarot m’a beaucoup apporté : techniquement et intimement. C’est quelque chose que je fais avant tout pour moi, j’aime bien le montrer, et ça me fait toujours plaisir quand quelqu’un me dit apprécier mon taf :) On est d’accord que ça n’a rien à voir avec la qualité du travail d’un pro, mais bon… J’m’en fous ^^
Je pense que ça m’a appris aussi à m’organiser sur le long terme plutôt que de jeter mes idées le plus vite possible. En cela, Substack m’est aussi utile : peu importe que le lectorat ne soit pas au rendez-vous, ça m’oblige à organiser mes idées pour parvenir à les exprimer, ça a un effet “distillation” qui permet de rebondir sur d’autres idées. Je suis certainement encore très brouillon dans ma façon d’écrire ; ça m’importe peu, je pense progresser malgré tout.
Le projet Tarot me tient à cœur, et si l’ennui ne m’envahit pas sur Substack, je continuerai à faire des publications.
NDMM : chuis hyper frustré que Substack ne fonctionne pas correctement sur Firefox ;(

